François Hollande et Laurent Fabius : les apparatchiks acceptent la règle du jeu
On peut s’étonner de la présence aussi voyante de Laurent Fabius dans cette campagne. Mais il existe une règle du jeu chez les apparatchiks : on peut se mépriser, n’avoir aucune considération pour l’autre mais le jour où il a démontré sa supériorité, on se range opportunément et sagement derrière lui. Ainsi Alain Juppé sert loyalement Nicolas Sarkozy. « C'est vrai que j'ai rêvé d'être président de la République. Mais je ne vais pas me faire hara-kiri. Cette fois, c'est passé et en 2017 j'aurai 72 ans, alors...» Comme le maire de Bordeaux, l’ancien jeune Premier Ministre de François Mitterrand pourrait s’exprimer ainsi même s’il n’aura que 71 ans en 2017 !
Laurent Fabius fut même choisi par François Hollande pour le représenter dans l’unique confrontation télévisée avec « le candidat sortant » avant le premier tour, lors de l'émission « des paroles et des actes » sur France 2. Le Président en exercice ne s’est pas privé de rappeler les petites phrases méprisantes. « Franchement, vous imaginez Hollande Président ? On rêve ! » d’avril 2011 est ainsi revenu. Le lendemain, au micro de Jean-Jacques Bourdin, le challenger facilement renvoyé dans ses incohérences tentait de se justifier, par exemple avec « A-t-on jamais caché un éléphant derrière une fraise des bois, c'était humoristique, c'était un mot gentil. A l'époque, j'étais réputé être un éléphant du Parti socialiste... Mais aujourd'hui, nous sommes unis derrière lui pour faire changer la France. »
extrait de l'ebook
Ce François Hollande qui peut encore gagner le 6 mai 2012 ne le mérite pas, de Ternoise. Suite :
Que Laurent Fabius ait souhaité essayer de prendre le sillon du possible prochain président est compréhensible mais que le candidat l’ait accepté semble signifier qu’il y a vu plus d’avantages que d’inconvénients. D’abord au nom du « rassemblement. » Qui plus est, le Premier Secrétaire au temps du référendum sur la constitution européenne n’a pas oublié la capacité de nuisance du héraut socialiste du non. Mais nous nous situons au-delà du rassemblement : il s’agit simplement du triomphe d’un apparatchik qui mesure l’étendue de son pouvoir à la soumission de l’ensemble de ses adversaires. Quant au message réel dans l’opinion ? L’opportuniste Fabius réussit à rouler dans la farine Hollande ou François Hollande est vraiment l’homme du rassemblement ?
Comme Alain Juppé après un long désamour est devenu populaire, le vieux Laurent Fabius y parviendra ?
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- le 15 juin 2012 à 18 : 20
par eric : je n'aime pas François Hollande ni Laurent Fabius ni Alain Juppé
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